L’UICB et son groupement métier AFEB (Association des Fabricants d’Escaliers Bois) ont réalisé une enquête auprès des entreprises du secteur, entre le 30 avril et le 5 mai. Les fabricants et poseurs d’escaliers attendaient avec impatience le rédamarrage des chantiers de construction. Après plus d’un mois d’interruption, la filière des escaliers en bois a fait preuve d’une grande souplesse. Les entreprises peuvent déjà répondre à leurs clients pour achever les chantiers à l’arrêt et relancer partout la production et la pose. D’ici la fin de l’été, l’escalier bois se prépare à retrouver un niveau d’activité quasi-normal. Mais l’AFEB veut éviter que l’accumulation des retards pèse sur la reprise.
Après un moi d’avril sans activité, tout est prêt à repartir
Très peu d’entreprises ont pu continuer à produire depuis le début du confinement, avec un arrêt quasiment complet constaté parmi les adhérents de l’UICB-AFEB, depuis le 13 avril. La nouvelle période qui s’ouvre la semaine prochaine devrait connaître une réouverture massive des chantiers. Le redémarrage de la construction a déjà commencé, les entreprises interrogées constatent un redémarrage chez tous leurs clients qu’ils soient promoteurs, constructeurs ou artisans.
Les fabricants et poseurs d’escaliers, comme leurs confrères de toute la filière bois, ont rencontré des difficultés pour s’équiper en matériels de protection individuelle (EPI : masques, gants, gel) mais elles sont aujourd’hui résorbées. Ils soulignent aussi la complexité à mettre en place un Plan particulier de sécurité et de protection de la santé (PPSPS) qui assurera des conditions de travail sûres pour leurs compagnons. Enfin, la mise en place des mesures sanitaires peut s’avérer difficile quand il s’agit de le faire en coordination avec les autres acteurs de certaines opérations.
Un mois pour préparer la reprise
La quasi-totalité (92%) des entreprises de la filière ont dû recourir aux dispositifs d’activité partielle, permettant ainsi aux salariés de traverser cet arrêt d’activité dans la sécurité sanitaire et économique. Mais quelques ateliers ont pu continuer à tourner au ralenti pendant le confinement, leur permettant de conserver la capacité de se projeter rapidement vers une relance au moins partielle.
L’arrêt de la production et de la pose n’a pas empêché la poursuite de certaines fonctions essentielles pour assurer la reprise : 61% des entreprises ont su mettre en place le télétravail pour leurs services commerciaux, administratifs et bureaux d’études. Cette adaptation des escaliéteurs aux conditions imposées par le confinement permettra un redémarrage rapide de leur activité. La souplesse des entreprises sera l’une des clés du rebond économique pour tout le secteur du bâtiment.
L’été s’annonce décisif pour assurer la relance de l’activité
D’ici la fin du mois de septembre, les entreprises interrogées espèrent rattraper peu à peu le retard accumulé depuis mars. S’il est difficile de se projeter pour l’instant au-delà de cette échéance, l’été s’avère décisif pour assurer les bases d’une reprise solide.
Les escaliers faisant partie des dernières mises en œuvre, les entreprises sont dans les starting-blocks pour répondre aux commandes dès que possible. Cette spécificité d’être en bout de chaîne fait justement craindre un effet domino pour le secteur si la reprise dans le bâtiment tardait trop. L’UICB restera donc vigilante, en incitant notamment les maitres d’œuvre à faire preuve de bon sens pour éviter des surcoûts inutiles.
Pour une reprise durable et responsable
Enfin, si la reprise est aussi urgente qu’indispensable, il est également nécessaire qu’elle soit durable et responsable. L’UICB encourage donc tous les donneurs d’ordre, et bien entendu les pouvoirs publics, à faire de ce moment de crise une opportunité de réflexion et de questionnement de leurs pratiques.
L’Union des Industriels et Constructeurs Bois encourage notamment :
- à privilégier un choix de prestations ou de produits de construction basé sur la qualité, et à s’appuyer sur des critères clairs et objectifs
- à ne pas sacrifier les objectifs en matière de sécurité des populations, en évitant un assouplissement de la norme de fabrication pour les garde-corps
- à encourager la création d’emplois et de richesses dans notre pays, en faisant appel à des entreprises qui disposent de leur outil de production sur le territoire national